Le Naltrexone à faible dose (LDN) et son potentiel révolutionnaire en oncologie
Une perspective du Pr Angus Dalgleish
Introduction
Le Naltrexone à faible dose (LDN), un médicament initialement développé pour traiter les dépendances aux opiacés, émerge comme une thérapie prometteuse dans le traitement du cancer et des maladies inflammatoires chroniques.
Malgré des preuves cliniques croissantes, son adoption reste limitée, en grande partie en raison du manque d’intérêt des grands laboratoires pharmaceutiques.
Le Pr Angus Dalgleish, oncologue et immunologiste de renom, partage son expérience et ses découvertes sur le LDN, mettant en lumière son mécanisme d’action et son potentiel thérapeutique.
Historique et découverte du LDN
Le Naltrexone a été synthétisé en 1963 comme alternative orale à la Naloxone (1961) pour le traitement des troubles liés aux opiacés.
À des doses standard (50-200 mg), il bloque les récepteurs opioïdes, réduisant les effets de la morphine ou de l’héroïne.
Cependant, c’est à des doses bien plus faibles (1,5 à 4,5 mg) que ses propriétés immunomodulatrices et anti-inflammatoires ont été découvertes.
Le Pr Dalgleish a été intrigué par le LDN après qu’une patiente atteinte d’un mélanome de stade 4, en rémission prolongée, lui ait révélé en prendre.
Cette observation l’a conduit à investiguer son usage en oncologie, où il a constaté des réponses cliniques impressionnantes, notamment dans des cas avancés de métastases hépatiques ou de mélanomes.
Mécanismes d’action : bien plus qu’un simple antagoniste opioïde
Contrairement aux doses élevées, le LDN agit via des voies distinctes :
1. Modulation des récepteurs TLR9 :
- Le LDN se lie aux Toll-like receptors 9 (TLR9), présents sur les cellules immunitaires.
- Cette interaction inhibe la production d’interleukine-6 (IL-6), une cytokine pro-inflammatoire surnommée "facteur de croissance cancéreuse".
- L’IL-6 favorise la prolifération tumorale et la résistance aux traitements ; son inhibition réduit l’inflammation chronique, un terreau fertile pour le cancer.
2. Potentialisation des traitements conventionnels :
- Des études précliniques montrent que le LDN sensibilise les cellules cancéreuses à la chimiothérapie et à la radiothérapie, permettant de réduire les doses tout en maintenant l’efficacité.
- Exemple : des cellules traitées avec LDN + chimiothérapie meurent plus rapidement qu’avec la chimiothérapie seule.
3. Restauration de l’immunité innée :
- Le LDN améliore la réponse des lymphocytes T, cruciaux pour la surveillance antitumorale.
Le LDN stimule la production de lymphocytes T (jusqu’à 300 % d’augmentation) et de cellules tueuses naturelles (NK), renforçant la surveillance immunitaire contre les cellules cancéreuses.
- Combiné à des immunostimulants comme le Mycobacterium vaccae (IMM-101), il renforce la défense contre les infections et les tumeurs.
Applications cliniques : des résultats tangibles
- Cancer :
- Régressions tumorales observées dans des mélanomes, cancers colorectaux et pancréatiques avancés.
- Amélioration de la qualité de vie et réduction des effets secondaires des chimiothérapies.
- Maladies auto-immunes :
- Efficacité démontrée dans la sclérose en plaques (SEP) et la maladie de Crohn via des essais randomisés.
- Des patients atteints de SEP rapportent une récupération motrice spectaculaire.
- COVID-19 :
- Le Pr Dalgleish souligne son rôle potentiel dans la modulation de la tempête cytokinique (via l’IL-6), bien que non encore étudié dans ce contexte.
Pourquoi le LDN est-il ignoré ?
1. Absence de rentabilité :
- Le Naltrexone est un médicament générique, non brevetable. Les grands laboratoires privilégient des thérapies ciblées (anticorps anti-IL-6) bien plus lucratives.
2. Biais réglementaires :
- Les agences exigent des essais cliniques coûteux, financés majoritairement par l’industrie.
- Les études indépendantes (comme celles sur le LDN dans la SEP) sont jugées "insuffisantes" malgré leurs résultats.
3. Méconnaissance médicale :
- Le LDN est rarement enseigné dans les facultés de médecine, et son usage hors AMM ("off-label") décourage les prescripteurs.
Combinaisons synergiques : une approche holistique
Le Pr Dalgleish plaide pour une intégration du LDN dans un protocole plus large :
1. Vitamine D (niveau sérique > 100 nmol/L) : essentielle pour l’immunité. soit plus de 40 ng/mL
2. Aspirine : anti-inflammatoire et anti-agrégant.
3. IMM-101 (Mycobacterium inactivé) : stimule l’immunité innée.
4. Iode : rôle préventif dans les cancers hormonodépendants.
Conclusion : un scandale thérapeutique
Le LDN incarne le paradoxe des médicaments repositionné: peu coûteux, peu toxique, et efficace, mais négligé par un système axé sur le profit. Le Pr Dalgleish appelle à une réforme des essais cliniques (notamment via des études de phase 4) et à une autonomie accrue des médecins dans l’usage compassionnel.
Utilisation de la Naltrexone à faible dose (LDN) dans le cancer du pancréas
Données cliniques et témoignages
La naltrexone à faible dose (LDN, généralement 1,75 à 4,5 mg/jour) est utilisée en complément de traitements conventionnels dans plusieurs cancers, dont le cancer du pancréas, notamment dans des centres spécialisés comme celui de Hanovre.
Plusieurs cas cliniques publiés font état de patients atteints de cancer du pancréas métastatique ayant reçu un traitement combinant LDN et acide alpha-lipoïque (ALA) intraveineux, parfois associé à d’autres compléments (vitamine C, hydroxycitrate).
Dans ces cas, certains patients ont vu leur maladie stabilisée ou ont survécu plusieurs années après le diagnostic, ce qui est exceptionnel pour ce type de cancer.
Un exemple cité : un patient traité par ALA IV et LDN, vivant et en bonne santé plus de 6 ans après un diagnostic de cancer du pancréas métastatique. D’autres cas rapportent une survie prolongée ou une disparition des signes de la maladie sur les examens d’imagerie.
Mécanisme d’action proposé
Le LDN module le système immunitaire, favorise la production d’endorphines et de facteurs de croissance opioïdes (comme la met-encéphaline), ce qui pourrait stimuler l’activité des cellules immunitaires (lymphocytes T, cellules tueuses naturelles) et inhiber la croissance des cellules tumorales.
L’association avec l’acide alpha-lipoïque renforcerait l’effet antitumoral par induction de l’apoptose (mort cellulaire programmée) et réduction du stress oxydatif.
Précautions et limites
Le LDN ne doit pas être associé à des opiacés (morphine, etc.), ce qui peut poser problème dans le cancer du pancréas où la douleur est souvent importante.
L’utilisation du LDN dans le cancer du pancréas reste hors autorisation de mise sur le marché (hors AMM) :
il s’agit d’une approche complémentaire, basée sur des études de cas et de petits essais, sans validation par de grands essais cliniques randomisés.
Les effets secondaires à faible dose sont rares et généralement modérés, mais une surveillance médicale est indispensable, surtout en cas d’insuffisance hépatique ou rénale.
Résumé
Dose utilisée :
1,75 à 4,5 mg de naltrexone par jour, le soir, pendant 4 jours et stop pendant 3 jours, en complément des traitements standards.
Plusieurs témoignages et cas cliniques rapportent des effets bénéfiques (stabilisation ou régression de la maladie) dans le cancer du pancréas, notamment en association avec l’acide alpha-lipoïque.
Cette approche doit impérativement être discutée avec un médecin spécialisé, car elle ne remplace pas les traitements conventionnels et n’est pas compatible avec la prise d’opiacés pour la douleur.
"Si j’avais un cancer, je prendrais du LDN sans hésiter." — Pr Angus Dalgleish.
Sources :
À propos du Pr Angus Dalgleish :
Oncologue, découvreur du récepteur CD4 du VIH, et pionnier des thérapies immunomodulatrices en cancérologie.
1. Dalgleish AG, Liu WM. The role of low-dose naltrexone in cancer therapy: a narrative review. J Cancer Res Clin Oncol. 2022.
The article is titled "Naltrexone at low doses (LDN) and its relevance to cancer therapy." You can access the full text or abstract through these links:
Taylor & Francis Online (Expert Review of Anticancer Therapy)7
PubMed Abstract5
2. Younger J, Parkitny L, McLain D. The use of low-dose naltrexone as a novel anti-inflammatory treatment for chronic pain. Clin Rheumatol. 2014.
The article is available as a free full text on PubMed Central:
PubMed Central (Full Text)6
Alternatively, you can view the abstract on PubMed:
PubMed Abstract2
Citation information and summary are also available on Semantic Scholar:
Semantic Scholar8
3. Rook GA, et al. Mycobacterium vaccae in immunomodulation of cancer and autoimmunity. Front Immunol. 2021.
The article is published in Frontiers in Immunology and can be accessed here:
Frontiers in Immunology (Full Text)3
4. The LDN Trust (ldnresearchtrust.org) – Resources on the uses of LDN
The official website of the LDN Research Trust, which provides extensive resources on low-dose naltrexone:
LDN Research Trust4
Ces liens devraient vous mener directement aux résumés ou aux textes
complets (lorsqu’ils sont disponibles) de chacun des documents demandés,
ainsi qu’au site de ressources principales.
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/14737140.2022.2037426
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24526250/
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https://ijn.zotarellifilhoscientificworks.com/index.php/ijn/article/download/386/356/544
https://ldnresearchtrust.org/content/ldn-and-cancer
https://www.spandidos-publications.com/10.3892/ijo.2016.3567
https://openaccess.sgul.ac.uk/114166/6/or_47_4_8287_PDF.pdf
https://www.scirp.org/reference/referencespapers
https://mskdoc.co.nz/low-dose-naltrexone-ldn-for-chronic-pain/
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https://www.mdpi.com/2218-273X/13/4/709
https://www.ldnrtevents.com/pages/about-the-ldn-research-trust
https://www.linkedin.com/company/ldn-research-trust
https://fr.linkedin.com/company/ldn-research-trust
https://www.instagram.com/ldn_research_trust/
(Cet
article est une synthèse des données disponibles et ne remplace pas un
avis médical. Consultez un professionnel de santé avant toute
supplémentation.)
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