Une perspective nouvelle sur les tempêtes neurologiques liées au COVID19
Je vais tenter de décrypter l’épidémiologie des schémas étranges observés à travers le monde. Aujourd’hui, je m’attaque à ce que j’appelle la "tempête neurologique du COVID", mais sous un angle différent. Mon principe directeur est simple : tout est lié au COVID-19 jusqu’à preuve du contraire. C’est une approche essentielle que j’utilise pour donner du sens à ce qui se passe, surtout quand les schémas semblent incohérents. Je vais vous guider à travers ma réflexion.
Nous allons examiner ce qu’on appelle en Inde "la maladie X", l’épidémie la plus dangereuse. En suivant la science de ce qui se passe là-bas, je me pose une question clé : la dérégulation immunitaire liée au SARS-CoV-2 pourrait-elle alimenter une auto-immunité post-infectieuse ? C’est un concept complexe, mais en gros, je me demande si le COVID est le moteur principal de ces schémas inhabituels que nous observons à l’échelle mondiale. C’est une question cruciale à comprendre.
Objectifs de la présentation
À la fin de cette présentation complète, ceux qui me suivront devraient saisir les principes de l’auto-immunité post-infectieuse liée au COVID. Je vais mettre en lumière :
- Le lien entre Campylobacter et les maladies neurologiques.
- Ce qu’est le syndrome de Guillain-Barré.
- L’épidémie de paludisme au Congo et son lien avec l’épidémie actuelle de rougeole aux États-Unis.
Vous devriez être capables de repérer les schémas que j’analyse. Le principe central repose sur une "tempête COVID" : infections récurrentes au COVID et vaccination avec amorçage immunitaire. Aujourd’hui, nous parlons d’infections récurrentes dans un contexte endémique. Vous comprendrez ce que j’entends par là d’ici la fin.
Les bases : Les bactéries et leurs formes
Commençons par quelques notions élémentaires. Quand on parle de bactéries, il existe plusieurs types :
- Les cocci, qui sont ronds. On trouve les diplocoques (par paires), les streptocoques (en chaînes) et les staphylocoques (en grappes).
- Les bacilles, plus ovales, avec des variantes comme les diplobacilles ou streptobacilles.
- D’autres formes comme les bâtonnets ou les spirilles.
C’est pertinent ici, car je veux que vous prêtiez attention à une bactérie en particulier dans le cadre de notre discussion. Chaque type de bactérie provoque des maladies différentes selon ses caractéristiques.
Focus : Campylobacter et les maladies neurologiques
Passons maintenant à la bactérie qui m’intéresse dans le contexte des maladies neurologiques liées à l’Inde pour l’instant. Vous comprendrez pourquoi je me concentre sur ce pays au départ, et les liens deviendront clairs d’ici la fin.
Campylobacter est une bactérie gram-négative en forme de spirale. Elle est mobile, avec un mouvement en tire-bouchon, et nécessite peu d’oxygène, ce qui lui permet de survivre longtemps dans l’intestin.
On la trouve souvent dans le tube digestif des animaux, notamment la volaille. Elle provoque des diarrhées sévères chez certaines personnes. Point crucial :
elle est endémique dans plusieurs régions du monde. C’est une cause connue de "diarrhée du voyageur", car si vous voyagez dans ces zones sans immunité préalable, vous risquez de tomber malade.
Régions endémiques de Campylobacter
On la trouve en Asie (Thaïlande, Vietnam, Cambodge), en Afrique (Éthiopie, Kenya, Ouganda), en Inde, au Pakistan, au Bangladesh, et en Amérique du Sud (Pérou, Bolivie, Mexique, Haïti, Guatemala). Ces infections sont souvent liées à une eau contaminée, par exemple par des animaux morts ou des conditions sanitaires précaires.
Les populations locales ont souvent une immunité solide, parfois avec des infections subcliniques, un schéma que nous verrons tout au long de cette présentation.
Le lien avec la neurologie
Mais quel est le rapport entre cette infection intestinale et la neurologie ? Cela nous amène à une condition appelée le syndrome de Guillain-Barré.
Le syndrome de Guillain-Barré : Une maladie auto-immune
Imaginez une personne sous respirateur. Le syndrome de Guillain-Barré est une maladie auto-immune qui touche principalement le système nerveux périphérique.
Elle peut provoquer :
- Faiblesse musculaire.
- Paralysie.
- Difficultés respiratoires dans les cas graves, pouvant mener au décès.
Le système immunitaire attaque des parties spécifiques des nerfs. Les traitements incluent des immunoglobulines intraveineuses pour neutraliser les auto-anticorps, la plasmaphérèse pour nettoyer le sang, et des soins de support comme la ventilation.
C’est une affection sérieuse, pas seulement à court terme où elle peut être fatale, mais aussi à long terme, car certains patients souffrent de handicaps durables, parfois pendant des mois.
Bien que rare, elle nécessite une intervention urgente dès qu’elle est détectée. C’est dans ce contexte que s’inscrit la "tempête neurologique".
La tempête COVID : Une interaction explosive
Imaginez une tempête. D’un côté, le COVID. De l’autre, une maladie endémique. Quand ils se rencontrent, ils produisent une tempête. Voici le principe :
- Au niveau d’une population, les flambées de COVID, combinées à une maladie endémique, peuvent déclencher une "tempête".
Suivez-moi attentivement. Si une population connaît des infections COVID importantes et une maladie endémique préexistante, cela peut amplifier les effets. Vous comprendrez pourquoi c’est si pertinent d’ici la fin.
Étude de cas : Guillain-Barré à Pune, Inde
Prenons l’exemple de Pune, en Inde. Voici une carte pour situer : Pune est une petite région dans ce vaste pays. Zoomons dessus.
- Au nord, la zone de Pimpri Chinchwad.
- Au sud, la région de Pune proprement dite.
- Notez bien : le barrage Khadakwasla alimente la majeure partie de cette zone, tandis qu’un autre barrage, le barrage Kai, dessert une région distincte au nord.
Pourquoi ces barrages sont-ils importants ? Parce qu’ils fournissent l’eau. Initialement, les cas de Guillain-Barré sont apparus dans la zone alimentée par le barrage Khadakwasla. On a trouvé Campylobacter dans l’eau, suggérant une contamination. Avec le lien connu entre Campylobacter et Guillain-Barré, cela semblait être la cause de l’épidémie.
Mais j’ai suivi cela de près. Il y a un mois, j’ai eu un doute : ce n’était pas si simple. Si j’avais raison, on verrait des cas dans une zone non alimentée par ce barrage. Et effectivement, quelques semaines plus tard, des cas sont apparus dans une région desservie par un barrage totalement distinct. Les deux barrages auraient pu être contaminés, mais dans une région endémique pour Campylobacter, pourquoi une flambée soudaine de Guillain-Barré ?
Une analyse plus profonde avec l’IA
Il faut aller au-delà des apparences. J’ai utilisé l’intelligence artificielle pour approfondir mon analyse. Ma théorie : l’épidémie à Pune n’est pas uniquement liée à Campylobacter, mais à une "tempête neurologique" impliquant une flambée de COVID. Aucun signe évident de COVID ? Alors, j’ai cherché des indices indirects : y avait-il des grands événements dans la région ?
Bingo. Entre décembre et le Nouvel An :
Christmas Wonderland: 24-25 décembre, 100 stands, beaucoup de monde.
Christmas Mega Dance : 26 décembre, plus de 3 000 participants.
Matches de la Pro Kabaddi League : du 3 au 24 décembre, avec de grandes foules.
Pendant cette période festive, il y a eu une propagation massive de COVID, souvent subclinique. Beaucoup pensent que seul le COVID sévère compte, mais je suis là pour vous dire que même une propagation légère entraîne une dérégulation immunitaire à grande échelle. C’est une pièce essentielle du puzzle.
Élargissement : Au-delà de Pune
Quelqu’un pourrait dire : "Ça s’est calmé à Pune, c’est juste Campylobacter." Mais j’ai creusé encore. Regardez cette carte de l’Inde : Pune est ici, et plus au sud, Andhra Pradesh. Ces dernières semaines, Andhra Pradesh a signalé 17 cas de Guillain-Barré et un décès. Ces régions ne sont pas connectées. Et devinez quoi ? Un grand événement politique a eu lieu là-bas récemment, avec beaucoup de participants, favorisant la circulation du COVID.
Le principe est clair : sous-estimer l’impact de la circulation de ce virus empêche de comprendre ce qui se passe. Ce virus, loin d’être ordinaire, résulte de décennies de recherche, créant une menace effrayante. Ignorez cela si vous voulez, mais pour ceux qui saisissent l’ampleur du problème, nous devons mobiliser toute notre intelligence pour y faire face.
Conclusion : Des temps difficiles à venir
Ce virus alimente une dérégulation immunitaire, d’où émergent des auto-immunités post-infectieuses. Les défis sont immenses. Merci d’être avec moi. Pour le public YouTube, nous passons maintenant au webinaire. Si vous voulez la présentation complète — détails sur Campylobacter, le paludisme au Congo, mes prédictions sur la rougeole aux États-Unis —, retrouvez-la sur Substack. Bonne soirée !
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