La Quercétine : Une avancée prometteuse dans la lutte contre le cancer du pancréas
Le cancer du pancréas demeure l'une des maladies oncologiques les plus redoutées, caractérisée par un pronostic sombre et une résistance notable aux thérapies conventionnelles.
Dans cette quête incessante de solutions thérapeutiques innovantes, la quercétine, un flavonoïde abondamment présent dans divers fruits et légumes, émerge comme une molécule d'intérêt majeur.
Des études récentes ont mis en lumière ses propriétés anticancéreuses potentielles, en particulier contre le cancer du pancréas.
Mécanismes d'action de la quercétine sur les cellules cancéreuses pancréatiques
La quercétine exerce une panoplie d'effets biologiques sur les cellules cancéreuses pancréatiques :
Inhibition de la prolifération cellulaire :
Des recherches ont démontré que la quercétine freine la croissance des lignées cellulaires du cancer du pancréas, principalement en induisant l'apoptose, un processus de mort cellulaire programmée essentiel à l'élimination des cellules malignes.
Modulation de la signalisation β-caténine :
La quercétine cible la voie de signalisation β-caténine, cruciale dans le maintien et la progression des cellules souches cancéreuses pancréatiques.
Cette modulation entraîne une diminution des capacités d'auto-renouvellement et d'invasion de ces cellules, réduisant ainsi leur potentiel tumorigène.
Réduction du stress oxydatif :
En tant qu'antioxydant puissant, la quercétine atténue le stress oxydatif au sein des cellules tumorales, perturbant ainsi l'environnement favorable à leur croissance et à leur survie.
Inhibition de la transition épithélio-mésenchymateuse (EMT) :
La quercétine interfère avec l'EMT, un processus par lequel les cellules épithéliales acquièrent des caractéristiques mésenchymateuses, favorisant ainsi l'invasion et les métastases tumorales.
Cette inhibition limite la dissémination des cellules cancéreuses.
Effets synergiques avec les traitements conventionnels
L'association de la quercétine avec des agents chimiothérapeutiques, notamment la gemcitabine, a fait l'objet d'investigations approfondies :
Amélioration de l'efficacité thérapeutique :
Des études ont révélé que la combinaison de la quercétine avec la gemcitabine inhibe de manière synergique la migration des cellules cancéreuses pancréatiques, suggérant une potentialisation de l'efficacité de la chimiothérapie standard.
Réduction de la résistance aux médicaments :
La co-administration de quercétine et de gemcitabine a montré une diminution de la résistance aux médicaments dans les cellules cancéreuses pancréatiques, potentiellement en ciblant la signalisation β-caténine.
Biodisponibilité et distribution tissulaire de la quercétine
La pharmacocinétique de la quercétine est un facteur déterminant de son efficacité thérapeutique :
Accumulation dans le pancréas :
Des recherches ont démontré que la quercétine s'accumule dans les cellules cancéreuses pancréatiques ainsi que dans les tissus pancréatiques sains, suggérant une distribution favorable pour le traitement ciblé de cette malignité.
Perspectives cliniques et conclusions
Les données précliniques accumulées positionnent la quercétine comme une candidate prometteuse dans l'arsenal thérapeutique contre le cancer du pancréas.
Néanmoins, la transition vers une application clinique nécessite des études supplémentaires pour :
Établir des protocoles d'administration optimaux :
Déterminer les dosages efficaces et les schémas thérapeutiques adaptés pour maximiser les bénéfices cliniques tout en minimisant les effets indésirables.
Deux études pertinentes sur l'effet de la quercétine dans des modèles murins de cancer du pancréas ont été analysées pour déterminer les doses administrées aux souris et leur équivalent humain.
Dans l'étude d'Angst et al. (2013), des souris ont reçu une alimentation contenant 1 % de quercétine, équivalant à environ 1600 mg/kg/jour.
Une autre étude, de Lu et al. (2012), a utilisé des régimes à 0,2 % et 1 % de quercétine, correspondant respectivement à
320 mg/kg/jour et 1600 mg/kg/jour.
Ces doses ont montré une réduction significative de la croissance tumorale dans des modèles de xénogreffes pancréatiques, sans toxicité notable chez les souris.
Pour calculer la dose équivalente humaine (DEH), la méthode de normalisation par surface corporelle a été appliquée (ratio souris/humain ≈ 0,081).
Ainsi, la dose de 1600 mg/kg/jour correspond à environ 129,6 mg/kg/jour,
soit 7,8 g/jour pour un humain de 60 kg,
et la dose de 320 mg/kg/jour équivaut à 25,92 mg/kg/jour,
soit 1,56 g/jour.
Ces DEH sont bien supérieures aux doses habituelles des compléments alimentaires (500–1000 mg/jour), et la faible biodisponibilité orale de la quercétine chez l'humain pourrait nécessiter des ajustements.
Des essais cliniques sont indispensables pour confirmer des doses sûres et efficaces pour le cancer du pancréas chez l'humain.
Évaluer l'efficacité clinique :
Conduire des essais cliniques rigoureux pour confirmer les effets anticancéreux observés in vitro et in vivo, et pour évaluer l'impact de la quercétine sur la survie et la qualité de vie des patients.
En conclusion, la quercétine représente une avenue thérapeutique innovante et potentiellement efficace contre le cancer du pancréas.
Son intégration future dans les protocoles de traitement pourrait améliorer significativement le pronostic de cette maladie agressive.
Effets secondaires de la quercétine
La quercétine est généralement bien tolérée, notamment aux doses courantes dans les compléments alimentaires (500–1000 mg/jour).
Dans les études animales sur le cancer du pancréas, comme celles d’Angst et al. (2013) et Lu et al. (2012),
des doses élevées (jusqu’à 1600 mg/kg/jour chez la souris,
équivalent à ~7 g / jour pour un humain de 60 kg)
n’ont montré aucune toxicité significative, comme des effets indésirables graves ou des altérations organiques.
Chez l’humain, les effets secondaires sont rares à des doses modérées, mais des doses élevées (>1 g/jour) peuvent provoquer des troubles gastro-intestinaux (nausées, douleurs abdominales) ou, dans de rares cas, des maux de tête.
Une préoccupation potentielle, bien que rare, est le risque de néphrotoxicité à très fortes doses, signalé dans certaines études précliniques, mais non confirmé dans les essais humains à des doses standard.
Les personnes ayant des troubles rénaux préexistants devraient être prudentes.
Interactions médicamenteuses
La quercétine peut interagir avec certains médicaments en raison de son influence sur les enzymes du cytochrome P450, notamment le CYP3A4 et le CYP2C9, qui métabolisent de nombreux médicaments.
Par exemple, elle peut augmenter les concentrations plasmatiques de médicaments comme la warfarine (anticoagulant) ou certains chimiothérapies (e.g., cyclophosphamide), augmentant ainsi le risque d’effets secondaires.
Dans les études sur le cancer du pancréas, la quercétine a été testée avec la gemcitabine sans interaction négative notable, mais l’étude de Lu et al. (2012) indique que la gemcitabine peut réduire l’absorption de la quercétine, potentiellement diminuant son efficacité.
La quercétine peut également inhiber les transporteurs comme la P-glycoprotéine, affectant la biodisponibilité de médicaments comme la digoxine.
Par conséquent, une surveillance médicale est recommandée pour les patients prenant des médicaments métabolisés par ces voies, en particulier à fortes doses de quercétine.
Interaction avec le Xeloda ( capécitabine )
Xeloda est un médicament chimiothérapeutique utilisé notamment pour le cancer du pancréas et certains autres cancers.
La quercétine, à 1 g par jour, est une dose couramment utilisée et bien tolérée, il faut examiner son potentiel d’interaction avec la capécitabine (Xeloda).
La capécitabine est métabolisée en 5-fluorouracile (5-FU) dans l’organisme, et son métabolisme implique des enzymes comme le cytochrome P450, notamment le CYP2C9.
Des études montrent que la quercétine et ses métabolites peuvent inhiber faiblement le CYP2C9, ce qui pourrait théoriquement augmenter les concentrations de certains médicaments métabolisés par cette enzyme.
Cependant, aucune interaction directe significative entre la quercétine et la capécitabine n’a été documentée dans les bases de données comme Drugs.com ou dans les études spécifiques.
Une étude sur la quercétine et le 5-FU (le métabolite actif de la capécitabine) suggère même un effet synergique potentiel dans des cellules cancéreuses colorectales, sans mention d’interactions négatives.
À 1 g/jour, je pense que le risque d’interaction pharmacocinétique majeure est faible, mais je resterai prudent.
Cela dit, il faut dire que la capécitabine a 286 interactions médicamenteuses répertoriées, dont certaines impliquent des inhibiteurs du CYP2C9 comme la quercétine.
Une interaction mineure pourrait augmenter les effets secondaires de la capécitabine, comme la diarrhée ou le syndrome main-pied, surtout si je prends d’autres médicaments ou suppléments.
De plus, la quercétine inhibe des transporteurs comme la P-glycoprotéine, ce qui pourrait influencer l’élimination de certains chimiothérapiques, bien que cela ne soit pas spécifiquement prouvé pour la capécitabine.
Pour minimiser tout risque, consulter son médecin ou pharmacien avant de combiner la quercétine à 1 g/jour avec le Xeloda, surtout pour surveiller les effets secondaires ou ajuster la dose si nécessaire.
Cette précaution est d’autant plus imprtante que les données cliniques humaines sur cette combinaison spécifique sont limitées.
https://www.drugs.com/drug-interactions/capecitabine%2Cxeloda.html
https://www.drugs.com/drug-interactions/capecitabine.html
https://www.lifeextension.com/protocols/cancer/chemotherapy
Mon avis
Je trouve que limiter la prise de quercétine à 1 g par jour (1000 mg/jour) est une décision prudente et bien appuyée par les données disponibles, surtout si vous envisagez cela pour un soutien potentiel contre le cancer du pancréas.
À cette dose, les études et les pratiques des compléments alimentaires montrent qu’elle est généralement sûre et bien tolérée.
Les recherches sur des modèles murins, comme celles d’Angst et al. (2013) et Lu et al. (2012), suggèrent des doses équivalentes humaines plus élevées (1,56 g à 7,8 g/jour),
mais ces estimations ne tiennent pas compte de la faible biodisponibilité de la quercétine chez l’humain (<10 %).
À 1 g/jour, il faut s'attendre à des effets secondaires minimes, peut-être quelques inconforts digestifs (nausées, douleurs abdominales) si vous êtes sensibles, mais bien en deçà des doses où des risques comme la néphrotoxicité pourraient apparaître.
Cette dose me semble donc un bon compromis pour espérer un bénéfice tout en restant en sécurité.
Cependant, je reste conscient que l’efficacité de 1 g/jour contre le cancer du pancréas n’est pas prouvée chez l’humain, faute d’essais cliniques spécifiques.
Les études sur les souris montrent des effets antitumoraux prometteurs, mais la faible biodisponibilité pourrait réduire l’impact , ce qui me fait penser qu’une formulation optimisée (comme des liposomes) pourrait être utile.
Il faut aussi faire attention aux interactions médicamenteuses, car la quercétine peut affecter des enzymes comme le CYP3A4, ce qui pourrait interférer avec des traitements comme la gemcitabine ou le Xeloda ou des anticoagulants.
Ainsi, je juge que 1 g/jour est une dose raisonnable, mais je consulterai un professionnel de santé pour évaluer les interactions avec d’autres médicaments et surveiller les effets à long terme, surtout si je l’intègre à un plan de traitement contre le cancer.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1155/2021/4393266
https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC3530623/
Avertissement
: Cet article ne remplace pas un avis médical. Consultez un
professionnel de santé avant de modifier votre alimentation ou
traitement.
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